Guillaume Varobieff, Directeur général de l’enseigne Repar’Stores

10 min Publié le 17 mars 2023

Guillaume Varobieff, bonjour. Vous êtes directeur général de l’enseigne Repar’Stores. Tout d’abord, merci d’avoir accepté l’invitation de Franchise Magazine.

Bonjour, ravi de cette invitation, merci.

Pouvez-vous nous présenter en quelques mots le réseau Repar’Stores ?

Repar’Stores est un réseau qu’on a créé en 2009, il y a bientôt 15 ans. On est le premier réseau spécialisé dans la réparation et la modernisation de volets roulants et de stores toutes marques. On se développe en franchise, on donne accès à la création d’entreprise à partir de 5 000 € d’apport personnel, pour un investissement global de 50 000 €. Nous sommes positionnés sur un marché de niche à fort potentiel, puisqu’il y a 72 millions de volets roulants en France, 10 millions de stores. C’est un marché qui est estimé à plus de 850 millions d’euros par an et on est les seuls sur ce marché là. Et on est aussi une structure légère. Nos franchisés ont une structure légère sans local commercial, ce qui permet un investissement modéré avec 5 000 euros d’apport personnel, de commencer rapidement puisqu’on n’a pas de recherche de locaux. La faiblesse de l’investissement, la légèreté de la structure et notamment aussi des charges d’exploitation, tout ça lié au marché de niche permet une bonne rentabilité puisqu’aujourd’hui, nos franchisés affichent une rémunération brute moyenne de 6 600 €. Repar’Stores aujourd’hui c’est 270 franchisés sur le territoire français, pour environ 400 véhicules, avec un chiffre d’affaires 2022 de 80 millions d’euros, c’est à dire une croissance de 17 % par rapport à 2021, et avec un objectif 2023 de 89 millions d’euros. Repar’Stores c’est aussi une équipe de 160 collaborateurs au siège, à la tête de réseaux, qui sont au service de nos franchisés.

Quels profils de franchisés vous recherchez en priorité ?

On a justement chez Repar’Stores pas de profil type, c’est à dire qu’on n’a pas besoin d’expérience dans le bâtiment et encore moins de diplôme, d’ailleurs la plupart de nos franchisés n’ont aucune expérience du bâtiment à 95 %. Il faut en revanche évidemment aimer le travail manuel, avoir un goût pour ce travail-là, une habilité manuelle, il faut avoir envie d’entreprendre. Il faut évidemment partager les mêmes valeurs, on dit toujours que nul ne sert de signer un contrat de six ans si on a du mal à rester dans une pièce et qu’on ne partage pas les mêmes valeurs, c’est évident puisque la franchise c’est quand même ce partage de valeurs, et chez Repar’Stores l’aspect familial est très important, donc on y prête très attention.

Quels sont vos projets de recrutement en franchise pour 2023 ?

Notre rythme de croisière pour les nouveaux franchisés c’est environ 20 par an. On est resté sur ce même rythme en 2023 que pour 2022 et les années passées. Il reste encore une centaine de secteurs disponibles en France, donc encore de belles années de développement en franchise pour des nouveaux franchisés et des ouvertures. D’ailleurs, à préciser qu’aujourd’hui la moitié de nos franchisés nous rejoignent par bouche à oreille, c’est à dire qu’ils ont déjà dans le réseau des connaissances, un ami, un ancien collègue, mais c’est aussi des cousins, des frères, des pères qui rejoignent leur fils. L’aspect familial est très important dans le développement de Repar’Stores. On cherche aussi des collaborateurs de franchisés, environ une cinquantaine, puisque la structure de nos franchisés grossit, se développe, et donc ils recherchent des techniciens pour les accompagner, puisqu’on avait créé Repar’Stores à l’époque en partant d’un modèle mono secteur, mono véhicule et mono franchisé, alors qu’aujourd’hui, on a de plus en plus de franchisés qui se développent avec des collaborateurs. On a une quarantaine de franchisés qui ont des locaux pour assembler leurs équipes, pour stocker leurs matériels. Ce sont des locaux où on ne reçoit pas de public parce que chez Repar’Stores ce n’est pas l’objectif. Mais en tout cas, ça montre le grossissement de la structure des entreprises franchisées, puisqu’aujourd’hui on a un objectif de chiffre d’affaires, pour les franchisés, de 500 à un million d’euros de chiffre en vitesse de croisière.

Quelle est votre vision de l’évolution et des perspectives de votre secteur d’activité qui est, je le rappelle, la rénovation de l’habitat ?

Comme je le disais tout à l’heure, on est sur un marché de niche. Quand on a créé Repar’Stores, personne ne s’intéressait à réparer les volets roulants et les stores, le marché était essentiellement orienté vers le remplacement. Ce marché-là il est très important, 70 millions de volets roulants, 10 millions de stores. En ce qui concerne le volet roulant qui est notre activité principale, il s’en produit cinq millions de plus chaque année, donc c’est un marché qui continue à se développer, et en plus, sur ces cinq millions de volets roulants, 75% aujourd’hui, trois quarts sont motorisés. On a de plus en plus de volets roulants motorisés qu’il va falloir entretenir. Sur le parc existant, on a la moitié des volets roulants, donc plus de 35 millions qui sont aujourd’hui manuels et également à réparer, à entretenir, à motoriser. Donc, un marché de niche à fort potentiel. Et en plus, on est quand même positionné, et ça, c’est l’essence même de Repar’Stores, sur la réparabilité des produits, leur durabilité, et ça, c’est devenu un enjeu sociétal majeur. Pourquoi remplacer alors qu’on peut réparer ? Il y a 14 ans, quand on a créé Repar’Stores, on en parlait assez peu et on en entendait parler assez peu autour de nous. Aujourd’hui, on le sait, il y a des lois qui sont intervenues pour faire en sorte que les fabricants, les industriels puissent proposer aux consommateurs de réparer les produits et de prolonger l’existence. Donc, le marché est très important. En France, nous, on a plusieurs objectifs. On poursuit d’abord, à 2025, l’objectif d’atteindre les 500 véhicules sur le territoire français, environ 100 millions d’euros de chiffre. Et on souhaite que les trois quarts de notre réseau deviennent des multi franchisés, ce que je disais tout à l’heure, c’est à dire embauchent des collaborateurs, créent une équipe et des locaux. On a sur le territoire français un potentiel de plus de 1 000 véhicules. Je parle de 500 véhicules à 2025, mais si on compte trois véhicules seulement par secteur de franchisés, on est déjà à 1 000 véhicules. On a aussi en ligne de mire le développement d’activités connexes. Quand on a créé Repar’Stores, on ne faisait que du volet roulant, on a rajouté le store banne en 2015, le store intérieur en 2017 et on a tout un tas d’activités qui sont toujours liées évidemment à l’ouverture et à la fermeture de l’habitat, qui sont demandées par nos clients, qu’on ne fait pas aujourd’hui, qui sont une poche de croissance naturelle pour le développement du chiffre du réseau, mais aussi qui est une réponse aux problématiques de nos clients qui ne trouvent pas aujourd’hui d’entreprise pour continuer à entretenir tout ce qui est lié aux ouvertures et aux fermetures du bâtiment, donc on travaille à l’ajout d’activités complémentaires comme les portes de garage actionnelles, ou comme encore du moteur de portail ou du moteur de baie vitrée. C’est des choses qui sont dans notre stratégie. Et puis, on travaille aussi et on réfléchit à l’avenir sur des services liés à la maintenance, au reconditionnement des produits. En France on a déjà quelques bonnes pistes de travail. Et puis, Repar’Stores se développe aussi à l’international, puisqu’on a ouvert le Luxembourg en 2021, l’Allemagne en 2022. L’Allemagne c’est un marché de 140 millions de volets roulants, c’est deux fois plus que le marché français. Et puis, on va continuer à déployer notre modèle, puisqu’aujourd’hui les clients en Europe n’ont pas de solution pour prolonger la vie de leurs produits, tout simplement. Donc l’Espagne 2023, c’est imminent, avant de poursuivre notre développement sur d’autres pays européens.

Et quelles sont les dernières actualités du réseau ?

La dernière actualité en date, c’est le déménagement de notre siège social pour continuer d’accompagner la croissance de Repar’Stores. On a doublé toutes les surfaces, ce qui va nous permettre justement d’ajouter des activités complémentaires dont je parlais juste avant. On développe aussi toujours de nouveaux services chez Repar’Stores. On place le client final au centre de nos préoccupations. Oui, on répare des volets roulants, des stores, oui, on prolonge la vie de ces produits là, mais on fait un métier de service et notre métier de franchiseur, justement, c’est d’apporter toujours plus de services à nos clients finaux. Par exemple, on est en train de développer, de tester la prise de rendez-vous en ligne pour les clients sur notre site internet, chose qu’on ne voit pas aujourd’hui dans l’artisanat. L’Espagne, j’en ai parlé également, qui est notre projet imminent sur le développement à l’international.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre politique RSE, responsabilité sociétale des entreprises ?

Repar’Stores est écologique, je dirais, par nature, puisqu’ on prolonge la vie des volets roulants et des stores. Pourquoi remplacer quand on peut réparer des produits ? On sait qu’aujourd’hui, le réemploi des produits existants, c’est la première source d’écologie avant même le recyclage. C’est déjà dans notre identité, mais on souhaite aller plus loin. On a réalisé notre bilan carbone. On sait qu’aujourd’hui, en faisant notre activité, on économise plus de 2700 tonnes de CO₂ par an au lieu de remplacer des produits, mais on veut évidemment aller encore plus loin. Et donc, suite à ce bilan carbone, on va mettre en place une commission RSE pour travailler sur différents thèmes qui vont permettre la réduction de notre empreinte carbone chez Repar’Stores.

Et pour finir, comment est-ce que vous pourriez décrire les valeurs du réseau Repar’Stores ?

Alors, ce que je pourrais dire, c’est que lorsqu’on a créé Repar’Stores, on souhaitait créer un réseau de chefs d’entreprise heureux, c’est à dire donner accès à la création d’entreprise à partir de 5 000 € d’apport. Mais évidemment, faire en sorte aussi que nos franchisés aient une activité qui soit rentable, qui soit pérenne et qu’ils prennent du plaisir et qu’ils s’épanouissent dans la reconversion. Parce qu’être franchiseur, c’est avant tout accompagner des vies et des reconversions professionnelles. Nous, on a trois grandes valeurs, en tout cas, entre franchiseurs et franchisés, qui sont les trois E, l’éthique, l’équité, l’esthétique. Et chez Repar’Stores, les franchisés le disent eux-mêmes, on est une grande famille. Il y a beaucoup de solidarité entre les franchisés sur le terrain, beaucoup de convivialité, beaucoup de recommandations puisque, je vous le disais, la moitié de nos nouveaux franchisés nous rejoignent par bouche à oreille, et ça, c’est pour nous, évidemment, un grand plaisir d’être recommandé par nos propres partenaires franchisés. Et puis, ça vient renforcer cet aspect familial. Donc, nos franchisés sont des franchisés heureux. D’ailleurs, on a, j’en veux pour preuve, la dernière enquête de satisfaction de l’indicateur de la franchise, puisqu’on a obtenu un taux de satisfaction de nos franchisés de quasiment 96 % dans tous les domaines, donc ça nous encourage évidemment à poursuivre tout ce qui a été fait et à se projeter. Et puis, pour finir, je répéterai la devise de notre réseau, qui est une phrase de Saint Exupéry, qui est que la grandeur d’un métier est avant tout d’unir les hommes. Et c’est bien l’impression qu’on a avec notre métier de franchiseur et le partage de cette aventure avec nos partenaires franchisés.

Guillaume Varobieff, je vous remercie. Je rappelle que vous êtes directeur général de l’enseigne Repar’Stores et que votre actualité est à retrouver notamment sur les sites Franchise magazine et AC Franchise.

Un grand merci.