Karyn Contassot, Chargée de recrutement des franchisés pour Burger King France

8 min Publié le 26 octobre 2023

Karyn Contassot, bonjour. Vous êtes chargée du recrutement, formation et intégration des franchisés de l’enseigne Burger King France. Tout d’abord, merci d’avoir accepté l’invitation de Franchise Magazine.

Bonjour Vincent, c’est un plaisir.

Où en est le développement en franchise de Burger King ? Je précise sur le territoire français.

Nous en sommes aujourd’hui à 505 restaurants à cette date-là, 19 octobre 2023. On continue notre développement au même rythme que nous l’avons toujours fait, c’est-à-dire que nous ouvrons entre 50 et 75 unités par an.

Le marché français du burger est de plus en plus concurrentiel, en ce sens qu’il y a de nombreux réseaux existants et de nombreux réseaux qui apparaissent. Quels sont les atouts de votre marque dans ce contexte ?

Les atouts de Burger King, ils sont assez simples. On part du principe que c’est à nous d’être les meilleurs, tout simplement, à nous de prendre soin de nos clients, à nous d’être inventifs et de continuer à progresser, à proposer des choses nouvelles, à répondre à l’attente de nos clients et en ayant des franchisés qui opèrent localement, qui sont impliqués dans la vie locale et qui ont à cœur de représenter la marque et de respecter et de représenter cette enseigne.

Il me semble que le groupe Bertrand, qui développe en master franchise Burger King sur la France, s’est récemment réorganisé. Est-ce que maintenant, le recrutement des franchisés Burger King est un peu mutualisé avec les autres enseignes du groupe ?

Non, pas à ce jour. L’organisation à ce jour reste la même, c’est-à-dire que oui, bien sûr, on va mutualiser certaines choses, mais pour l’instant, on est en tout début de réorganisation. Je vous avoue que ce qui se décide pour l’instant, ce n’est pas encore abouti et que pour les années à venir, ça ne changera pas. C’est-à-dire que Burger King reste une entité indépendante et que le recrutement, notamment, reste à charge de Burger King, bien sûr.

Quels sont les profils de franchisés que vous recherchez en priorité ?

Vous savez, c’est ce que je dis dans mes sessions de recrutement, le profil type ou le franchisé idéal, ça n’existe pas et heureusement, parce que ce qui fait la richesse du réseau, c’est justement qu’ils soient tous différents. Ils apportent quelque chose d’unique. Chacun apporte sa personnalité, sa vision, son énergie au réseau et c’est ce qui fait un réseau aussi riche et qui fonctionne aussi bien. Burger King a une spécificité, entre autres, mais c’est quelque chose que nous faisons très bien, c’est qu’on fait participer nos franchisés dans les décisions. On les écoute parce que ce sont eux qui sont sur le terrain, donc ce sont eux qui connaissent le mieux les attentes de nos clients. Et il est primordial que nous puissions effectivement les écouter, les entendre et que leur voix compte dans les décisions qui sont après faites pour la marque entière.

Est-ce que vous privilégiez les franchisés multi-sites avec plusieurs restaurants ?

Nos franchisés, effectivement, vont avoir un engagement de développement autant que possible. C’est-à-dire que quand un franchisé réussit très bien son premier restaurant, nous n’avons aucune raison de ne pas lui proposer d’autres sites. Maintenant, c’est lié aussi au foncier. C’est vrai qu’on a des franchisés qui se développent plus ou moins vite selon les localisations d’implantation.

Est-ce que vous avez aussi des partenaires multi-enseignes ? C’est-à-dire qu’on a un restaurant ou plusieurs restaurants Burger King et d’autres unités sous d’autres enseignes ?

Nos franchisés, pour faire du Burger King, il faut le faire à 100 %. On l’avait déjà évoqué lors de notre précédente rencontre. Nous, on veut des franchisés BK qui vibrent de la marque. Pour que ça fonctionne et pour que ce soit vraiment bien fait, il faut faire que du BK.

Quel budget il faut prévoir pour ouvrir une franchise Burger King ?

Aujourd’hui, nous sommes toujours à un apport minimum de 250 000 €, auxquels s’ajoutent 50 000 € de frais d’entrée. Et puis, le contrat est toujours de neuf ans plus neuf ans. On est quand même sur un engagement assez long, donc au bénéfice du franchisé, sur de la location-gérance.

Vous avez parlé de location-gérance. Moi, je sais ce que c’est, mais peut- être que tout le monde ne le sait pas. Est-ce que vous pourriez rappeler rapidement de quoi il s’agit ?

Bien sûr. La location-gérance, c’est le propriétaire du Burger King est propriétaire de la société d’exploitation et Burger King est son bailleur, pour les termes juridiques, ce qui signifie que chez nous, on n’est pas propriétaire des murs, contrairement à de la franchise totale.

D’accord, merci pour cette précision. Burger King est une enseigne qui communique beaucoup au niveau national et j’imagine au niveau local. Comment est financée cette communication ? Par le biais d’une redevance ?

Oui, comme toutes les enseignes, il y a différents systèmes, mais il y a des communications qui sont initiées par le siège, notamment tout ce qui est audiovisuel, bien sûr, parce que chaque restaurant ne pourrait pas communiquer au niveau national, ce serait hors d’atteinte. Et puis, par contre, au niveau local, au sponsoring, tout ce qui est impplication locale, ce sont les franchisés qui gèrent en direct. Ils sont accompagnés par des conseillers marketing mis à disposition par la marque, mais ils sont tout à fait aptes à communiquer tout seul, bien sûr.

Quelle catégorie de villes et d’emplacements vous ciblez en priorité ? Je pense notamment aux tailles de villes.

Nous on n’est pas sur des tailles de villes en particulier. On vise plutôt des bassins de population, ce qui joue. Et c’est comme toutes les marques, on est surtout sur du flux, sur des éléments passants. Juste la taille d’une ville, ça ne veut pas dire grand-chose. Je citerais, pour exemple, un Burger King qui est installé dans une ville qui fait 3 500 habitants et qui cartonne, tout simplement parce qu’en fait, la ville, elle rayonne et qu’il y a une zone de chalandise qui est assez importante. Et du coup, c’est toute l’ambiguïté du choix des terrains. C’est que la ville en soi, elle est modeste, mais son potentiel est énorme. Donc voilà, on n’est pas vraiment sur des choix de ville, on est vraiment plutôt sur de la stratégie plus globale.

Le contexte est marqué par l’inflation, la hausse des coûts de l’énergie. Tout ça, vous n’y échappez pas, j’imagine. Qu’est-ce que vous mettez en place pour accompagner vos franchisés dans cette situation ?

C’est tout l’intérêt d’avoir la force d’un groupe et c’est pour ça que nous, comme d’autres grandes franchises, réussissent à traverser cette crise et cette période inflationniste relativement sereinement. C’est qu’on va travailler sur différents postes. On va pouvoir travailler sur de la simplification opérationnelle, de l’optimisation opérationnelle, pour gagner en énergie ou pour gagner en dépenses, en colisage ou des choses comme ça. Donc, on va vraiment travailler à la fois sur de la logistique, à la fois sur de l’optimisation. Ça peut vraiment être de l’organisation. On va travailler sur tous ces aspects pour permettre d’absorber là où les prix augmentent un peu trop et que ce soit trop lourd pour nos franchisés à supporter. C’est là toute la force du siège. On a à peu près 300 personnes au siège qui travaillent dans l’intérêt des franchisés et qui travaillent au quotidien pour que tout le monde réussisse, tout simplement.

Et pour finir, quels conseils donneriez-vous à un porteur de projet qui hésiterait à se lancer avec votre enseigne ?

Il ne faut jamais hésiter de toute façon, même si c’est pour de la prise de renseignements, il ne faut jamais hésiter à rentrer en contact avec nous. Bien sûr, il faut avoir un projet un petit peu cohérent, donc c’est logique. C’est vrai que si on n’a pas l’apport personnel, ça va être un petit peu plus compliqué. Ça va être même très compliqué, il ne faut pas se mentir. Mais à partir du moment où il y a une certaine cohérence dans le projet, moi, de mon côté, j’étudie les candidatures. Comme je vous disais, il n’y a pas de profil type, donc je suis plutôt bienveillante à l’égard de tous nos candidats. J’essaie d’apporter une réponse, autant que faire se peut et dans des délais qui sont convenables. Mais voilà, il ne faut pas hésiter. On peut venir discuter, évoluer sur son avis. Peut- être que ça collera, peut- être que ça ne collera pas, mais ça, ce n’est pas grave. De toute façon, ça fait avancer dans la réflexion du porteur de projet. Donc n’hésitez pas, contactez-nous.

Le message est passé. Karyn Contassot, je vous remercie. Je rappelle que vous êtes chargée du recrutement, formation et intégration des franchisés de l’enseigne Burger King pour la France et que votre actualité est à retrouver notamment sur les sites Franchise Magazine et AC Franchise.